Comment faire un petit établi, ou mini établi. Parce que parfois, on n’a pas la place d’un établi d’atelier, mais qu’il nous faut, tout de même, les fonctionnalités d’un vrai établi pour travailler proprement et en sécurité.
Je vous montre comment on peut avoir les fonctions d’un établi sur un min-établi. Il sera évolutif et vous pourrez ajouter des fonctionnalités au fur et à mesure de vos besoins.
Présentation du petit établi
essence de bois pour l’établi
J’ai travaillé sur ce projet avec des chutes de chevrons de Douglas de 6 cm x 12 cm, parce que c’est ce que j’avais. Je les ai mis sur la hauteur pour définir l’épaisseur du plateau. Vous n’êtes pas obligé de partir sur une telle épaisseur ! Votre établi en sera d’autant plus léger et facilement transportable, surtout si vous utilisez une essence beaucoup plus lourde.
Le Douglas, comme essence, n’est pas très judicieuse, parce qu’elle a tendance à éclater et en plus, elle marque très facilement à peine on pose un outil dessus. J’ai utilisé également du chêne pour les poignées et une planche de hêtre pour l’intercalaires.
Quincailleries du petit établi
Pour ce petit établi j’ai acheté :
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Le point sur l’outillage pour la fabrication
Vous verrez que tout au long de ce tutoriel, j’ai travaillé le moins possible avec des outils électro-portatif, pour me mettre à la hauteur du plus grand nombre d’entre vous. Vous verrez que quand j’ai sorti la défonceuse, par exemple, c’était vraiment pour des étapes qui n’étaient pas obligatoires.
Débit du bois
Délignage du bois
Nous pouvons attaquer par coupé de longueur les planches de bois. En général, cela se fait plutôt à la scie circulaire portative, aux stocks de bois. Mais comme ici je suis vraiment avec des chutes de bois, je n’ai presque pas de débit à faire.
Je remonte le couteau diviseur de la machine. C’est vraiment le minimum pour déligner dans le sens du fil. Comme vous pouvez le constater, je n’ai pas retrouvé le capot de protection.
Pour tout ce qui concerne la sécurité dans ce tuto, j’estime que vous savez ce que vous faites et je ne ferais pas de cours là-dessus.
Yannick
Cette étape est déjà finie. Nous avons donc, les chevrons qui constituent le plateau. La presse, les quatre pieds, la face et l’arrière de l’intercalaires. Les deux entretoises de l’intercalaire et les deux épaisseurs qui rattraperont celles de l’intercalaire.
Dégauchissage du bois
première face
Maintenant, il faut dégauchir le bois. Je ne vais pas vous faire un cours. Cependant, le principal est de veiller au bon sens du bois pour le passage sur la machine à faire en sorte que la lame couche le fil du bois pour avoir le moins d’éclat possible. Nous pouvons donc faire une première face sur tous les bois en vue de l’équarrissage.
Pensez à ajuster le guide de protection au fur et à mesure du changement d’épaisseur. On a vite fait de négliger cette opération pour quelques millimètres et cela peut s’avérer dangereux.
Yannick
Dressage De l’angle
Une fois les premières faces exécutées, il faut bien prendre le temps de régler le guide de la dégauchisseuse, pour faire la deuxième face. Cette étape est très importante. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas négliger le réglage du guide. C’est celle qui nous donnera le premier angle. La base de toutes nos pièces. Inutile de vous dire que si cette opération n’est pas exécutée correctement, toute l’énergie que vous mettrez ensuite dans le travail qui suivra ne servira en rien à un travail de qualité.
Une fois le premier angle dressé sur tous les bois, nous pouvons passer en mode rabotage.
Rabotage du bois
Rabotage premier côté
Pour le rabotage, il n’y a pas grand-chose à dire. Il faut surtout rester organisé. Si vous pouvez faire un tas de tous les bois à l’entrée et un autre côté sorti après la passe, cela évitera de vous demander si vous les avez déjà passés ou pas.
Commencez par les plus grands auteurs et remontez le plateau de la raboteuse au fur et à mesure des passes.
Alors il est parfois nécessaire de passer un seul bois plusieurs fois, ou encore, passer une première partie des bois plusieurs fois; quand ceux-ci ont un trop grand écart d’épaisseur avec les autres.
Après la première passe aussi veiller à ne pas retourner les bois et à les placer dans le bon sens, à moins que cela ne soit délibéré.
Bien entendu, pour les pièces étroites, il faut être vigilant. Celles-ci peuvent pivoter quand on les engage et cela engendre parfois des dégâts, allant jusqu’à être obligé de refaire la pièce, surtout quand on s’approche de l’épaisseur finale, à la deuxième ou troisième passe. On peut bien entendu tourner les bois dans un souci d’amélioration de la qualité d’usinage pour obtenir une plus belle face. Mais garder à l’esprit que la raboteuse usine une face parallèle à l’autre. Donc cela ne peut se faire que si la deuxième face, la face rabotée, est absolument plane.
Rabotage Dernière face
Pour la dernière face, pas vraiment de surprise, on peut appliquer les mêmes recommandations. On commence par les plus grosses épaisseurs et l’on remonte le plateau de la raboteuse au fur et à mesure, jusqu’à atteindre la côte d’épaisseur voulue.
On peut finir par des passes moins conséquentes, en enlevant moins de bois pour améliorer la qualité de l’usinage, afin d’obtenir une meilleure surface. On peut aussi retourner les bois si nécessaire.
établir les bois
Vérification des pièces de bois
Je vérifie que les pièces qui rattraperont l’épaisseur de l’intercalaire sont légèrement supérieures à l’intercalaire elles même. J’établis ensuite les pièces, les quatre pieds, intercalaires, etc.
Signe d’établissement
Pour le plateau, il faut repérer et placer les pièces dans un ordre choisi et les établir pour être sûr de ne pas les intervertir pendant les nombreuses manipulations. Pour ce faire, j’utilise une sorte de triangle qui me donnera le sens et la place de chaque pièce.
Si le dessin ne se reforme pas, cela m’avertit qu’elles ne sont pas bien placées.
la longueur des pièces de bois
Premières coupes
Nous allons couper les quatre pieds, les deux épaisseurs qui rattraperont celles de l’intercalaire, les deux entretoises de l’intercalaire, celles qui nous donneront l’espace pour ranger les outils.
Je coupe un côté de chaque pièce pour établir une référence. Ensuite, je règle la butée et coupe les pièces à une cote un peu plus grande puisque je recouperai l’intercalaire une fois collées.
Je coupe les pieds à la bonne dimension, mais m’occuperai de l’angle plus tard.
Collage de L’intercalaire
Traçage et repère
Pour le collage de l’intercalaire, l’important est la cote intérieure. Je trace pour repère des deux côtés, ajuste au plus près et trace pour repères, l’autre face également.
Le principal étant que la cote intérieure soit bonne. Vous pouvez bien évidemment prendre des serre-joints pour maintenir les pièces.
Collage de l’intercalaire
Nous pouvons procéder au collage de l’intercalaire. Pour placer les pièces, il suffit d’aligner les traits de repères des entretoises aux bords des faces de l’intercalaire. J’utilise deux serre-joints pour la mise en place. J’ajoute d’autre serre joints et les déplace également si nécessaire.
J’essuie la colle au besoin.
Le plateau
Le plateau du mini établi
Pendant que l’intercalaire sèche, je vérifie que les pièces du plateau soient dans le bon ordre. Je vais définir où placer la coupe sur les pièces, car certaines sont très juste en longueur. Si vous avez de la marge, vous pouvez directement couper vos pièces d’un côté pour rendre un bord propre. Je vérifie donc que la cote passe sur chaque chevron en tenant compte que certains sont taillés en biais.
L’intercalaire à sécher, je note à ce moment là que celui ci est peut être un peu flexible. Autrement, j’ai bien ma lumière de 50 cm et une longueur d’au moins 70 cm. Je l’intègre dans le plateau et y ajoute un signe d’établissement.
Coupe de rafraîchissement
Je coupe un côté de toutes les pièces du plateau en respectant le trait tracé précédent. Si vous avez suffisamment de longueur, vous pouvez juste rafraîchir le côté, sans trop vous poser de questions.
L’intercalaire
Coupe de l’intercalaire
Je règle la butée et coupe l’intercalaire de longueur en veillant à ce que la lumière de celle-ci soit centrée.
Système de l’intercalaire
Je trace ensuite le système qui portera en hauteur notre intercalaire quand on le retournera. Celui-ci est constitué d’une entaille de quinze cm sur la hauteur. Je laisse deux centimètres pour buter et repère les parties enlevées d’un cercle.
Pour la coupe, il me faut enlever le couteau diviseur puisque ce modèle dépasse la hauteur de la lame.
Je règle la hauteur de la lame et la butée pour faire une coupe propre tout en maintenant la pièce fermement. Je peux faire les deux pièces. Même chose pour l’intercalaire, en modifiant la hauteur de la lame, puisque sur celle-ci, nous enlevons juste deux centimètres.
Je règle la hauteur de la lame pour la coupe dans l’autre sens pour ne pas dépasser le trait de scie précédent. Vous pouvez faire ces étapes à la main. La machine n’ayant pas une hauteur de coupe suffisante, je serai obligé de finir manuellement.
Je dérègle un peu la butée pour l’intercalaire puisqu’il faut prendre en considération l’épaisseur de la lame.
Je finis donc à la main et au ciseau au besoin.
Idéalement, l’intercalaire doit dépasser à peine pour être affleuré.
La presse d’établi
Traçage de la presse
Ensuite, je trace sur la presse l’emplacement des trous pour les tiges filetées à 11 cm du bord. Je repère l’axe au centre de la presse.
Je pars sur un axe de 42, donc 42 plus 11 égale 53 cm et repère également l’axe.
Pour ovaliser les trous de la presse, je décale les trous de 8 mm de chaque côté, ce qui devrait suffire pour ne pas que la mèche ne soit attirée par le trou d’à côté.
Je trace ainsi les deux côtés. Pour les autres pièces du plateau. Les trous ne seront pas ovalisés. Donc je trace à 11 et 53 cm du bord, toutes mes pièces, et cela, des deux côtés pour plus de précision puisque je n’utilise pas de perceuse à colonne.
Perçage de la presse
Je perce donc les deux trous côte à côte sur approximativement la moitié comme. J’ai percé le premier trou côté intérieur de ce côté, donc, je fais de même de l’autre côté, car le deuxième trou a tendance à dévier un peu.
Une fois fait sur cette face, je perce également de l’autre côté. Puis je trace mes entailles propres pour le passage de la tige filetée, cela des deux côtés. Je finis les entailles au ciseau et à la râpe.
Pour les perçages du plateau, j’utilise une tarière de 30 puisque le but est de faire un dégagement pour la tige filetée et d’éviter les frottements.
On peut constater que, en perçant des deux côtés, on obtient un perçage plus propre.
Je perce toutes les autres pièces, sauf celles de l’arrière.
Système de serrage de la presse
Traçage rondelles et écrous
Maintenant, il faut encastrer les rondelles côté dormant de la presse (premier chevron du plateau, côté intérieur). Et les écrous juste derrière (deuxième chevron du plateau, sur l’avant), pour qu’ils viennent en applique sur les rondelles.
Je soustrais la largeur de la rondelle, 6 cm, à la hauteur de la presse, 11 – 6 = 5 divisé par deux, donc 2,5 cm des bords pour centrer celle-ci. Ensuite, l’axe de la tige filetée étant à 11 cm du bord de référence et la rondelle ayant un rayon de 3 cm, je place celle-ci à 8 cm du bord.
L’autre rondelle, 53 – 3, égale 50 du bord de référence.
Pour les écrous de 3 cm, 11 – 3 = 8 divisé par deux, donc 4 cm de chaque côté. Dans l’autre sens, je le place à 11 cm – 1,5 (le rayon de l’écrou) = 9,5 du bord de référence et le deuxième écrou 53 -1,5 égale 51,5 cm du bord de référence.
Entaillage rondelles et écrous
L’écrou nécessite une entaille de trois cm de profondeur. Vous pouvez vous aider d’une cale perpendiculaire pour guider le ciseau puisque l’écrou doit être le plus droit possible pour que la tige filetée soit parfaitement horizontale. L’entaille des rondelles. Ici, j’utilise une vieille gouge plutôt archaïque, mais ça fait le travail.
Il faut dire aussi que tout ça est caché et que s’il y a des éclats, ce n’est pas trop grave.
Une fois les entailles exécutées, nous pouvons coller les rondelles. Ici, j’utilise de la colle époxy. De la même manière, je colle les écrous. Il faut vraiment veiller à ce qu’il soit à fleur du bois. Ne pas oublier d’essuyer le surplus de colle en faisant attention de ne pas en mettre sur le filetage.
Plateau du mini établi
Entaillage Lamello
Pour l’affleurage des pièces du plateau, au moment du collage, je vais utiliser des lamellos. Cette étape n’est absolument pas nécessaire. Je le fais juste pour plus de confort. Et si vous n’en avez pas, vous pouvez très bien faire sans.
J’en profite pour établir les épaisseurs correspondant à l’intercalaire en désignant la gauche et la droite pour ne pas les inverser. Je trace un repère à chaque emplacement des lamellos sur toutes les pièces concernées et des deux côtés pour celles qui ne sont pas aux extrémités.
Je règle la machine de sorte à ne pas tomber dans les trous pour les tiges filetées.
Pour gagner du temps, je place toutes les pièces pour enchaîner l’entaillage des lamellos. J’exécute toutes les entailles. Pour plus de sécurité, je vous conseille de fixer vos pièces de bois. Il n’est pas recommandé, de le faire à la volée.
Montage à blanc du plateau
Il est recommandé d’effectuer un montage à blanc pour éviter les surprises. Il faut bien prendre le temps de bien nettoyer toutes les entailles des copeaux et de la sciure pour procéder à ce montage. Je place tous les lamellos et me mets en situation réelle. Cela est fastidieux et prend du temps, mais évite aussi bien des déboires quand les pièces sont tout en collées.
Nous pouvons également contrôler que les tiges filetées sont bien centrées.
Collage du plateau pour l’établi
Nous pouvons procéder au collage du plateau, pour cela, nous allons procéder en deux étapes.
Collage des deux premières pièces
Tout d’abord, il faut coller les deux premières pièces avec précision afin que les écrous et les rondelles soient exactement à la place que nous désirons.
Je sers les pièces en m’assurant du centrage, de l’écrou et de la rondelle et nettoie les bavures de colle.
Collage du reste du plateau
Après séchage, nous pouvons coller le reste du plateau. Rien de spécial. Colle, lamellos, serre-joint. Ne pas traîner parce qu’il y a beaucoup de surfaces et de lamellos. Cela prend quand même du temps et il faut le réaliser avant séchage.
Il est important de bien aligner les trous.
Pour l’emplacement de l’intercalaire, je place les deux pièces de part et d’autre et glisse l’intercalaire entre les deux.
Ne reste plus qu’à coller la dernière pièce du plateau, mise en place des serre-joints et nettoyage de la colle. Après avoir enlevé le plus gros de la colle, on peut, pour plus de commodité, humidifier le chiffon pour un meilleur résultat.
Coupe du plateau de l’établi
Maintenant, nous allons tracer les coupes de longueur pour nos pièces. Définir ce que je retouche de l’intercalaire pour que celui-ci coulisse sans coincer, et cela, des deux côtés. Nous nous occuperons aussi du plateau et des pieds.
Puis les coupes, la presse, l’intercalaire pour lequel je place une cale de la même épaisseur que ce que j’enlève.
Le plateau, c’est plus délicat pour la scie circulaire. Il faut être sûr de ses réglages sur la machine. La perpendiculaire de la lame et du guide, mais aussi l’alignement du chariot. Surtout si vous devez couper le plateau par retournement, les décalages de réglages s’accentueront.
J’exécute une coupe du minimum possible, du côté de référence. Je retourne le plateau et coupe le manque le plus précisément, c’est un équilibre entre le pas assez et la finition.
Ensuite, je coupe de longueur le plateau en procédant de la même manière. J’y vais doucement, car le dégagement des copeaux ne peut se faire correctement. De plus, nous sommes au maximum des capacités de la scie.
Je coupe aussi l’angle des pieds du mini établi de longueur. Je décide que la pente de ceci ci ne prendra pas toute l’épaisseur, juste pour l’esthétisme. Donc, coupe la pointe de l’angle.
Je vais me rendre compte que par la suite, j’aurais dû faire ces coupes après le perçage des pieds et minimiser ainsi les éclats de la tarière.
Pieds du petit établi
Perçage et avant-trous
Un petit établissement des pieds pour ne pas les mélanger.
Je perce un avant-trou de 4 mm pour ne pas que la tarière éclate le bois – si vous avez une perceuse à colonne bien adaptée !
Néanmoins, je perce à la tarière, du diamètre de la rondelle et à la profondeur de celle-ci, plus la tête des tire-fond avec lesquels je fixerais les pieds.
Puis je perce du diamètre de la tige des tire-fonds.
Je m’aide d’une cale pour garder le même écart de débordement de tous les pieds et laisse l’empreinte du tire-fond d’un coup de marteau.
Ensuite, je peux percer les avant-trous pour visser les tire font.
Je les enduis d’un corps gras pour plus de facilité.
Renfort de l’intercalaire
Traçage de l’entretoise
Je vais ajouter un renfort à l’intercalaire.
Pour être sûr qu’il soit droit, je trace des deux côtés.
collage de l’entretoise
Ensuite, je le colle.
Aplanir le plateau
Rabotage et ponçage du plateau
Il faut aplanir le plateau.
Pour être sûr d’être plans, il faut croiser les passages du rabot. Ensuite, c’est beaucoup d’huile de coude et de contrôle. Vous pouvez vérifier la planéité du plateau à l’œil et à la règle.
Nous pouvons finir au papier de verre, avec une ponceuse, ce serait sûrement moins fatigant. Pensez à abattre les arêtes, cela évitera les éclats à la manipulation de l’intercalaire. Pour aller dans les coins, en peu s’aider d’un bout de bois carré pour ne pas faire de creux.
Finition à la défonceuse
Gros quart de rond pour les côtés
Je mets en place la presse et la maintiens à l’aide d’un serre-joint. Je sors la défenseuse avec un gros quart de rond. Je fais ce quart de rond sur le côté du plateau en incluant la presse, puis sur l’autre côté, également, plus un petit coup de papier de verre également.
Je fais aussi un quart de rond sur l’autre côté de la presse, plus un ponçage.
Quart de rond plus petit
Je change la fraise pour un quart de rond plus petit et fais le tour du petit établi. Sauf contre la presse, vous pouvez tout à fait faire cette étape avec un rabot. Il n’y a pas de problème.
Chanfrein à 45°
Je rechange la fraise pour une fraise à 45. Je vais faire un dégagement au milieu de la presse pour un peu d’ergonomie et aussi d’esthétisme. Vous pouvez le faire au ciseau à boire, ce qui pourrait être un bon exercice. Mais je le rappelle ce qui est fait à la défonseuse, n’est pas obligatoire. Donc je fais un gros chanfrein de 15 x 15 mm. Je mets des cales pour arrêter mon usinage tout en maintenant la presse.
Ensuite, nous pouvons finaliser la finition en battant les arêtes par exemple. Si elles ne sont pas toutes faites.
Fabrication des poignées
Pour ne pas rendre le tuto trop long, vous trouverez toute la fabrication des poignées de notre presse de petit établi ici.
Traitement du mini établi
Première couche
Comme protection, je décide d’utiliser de l’huile de lin, pour éviter que les colles ne pénètrent dans le bois. Je la mélange à de l’essence de térébenthine pour traiter contre les insectes. Je fais un mélange de 70 % d’essence de térébenthine et 30 % de l’huile de lin. J’applique et ne néglige aucun recoin et encore moins les bouts qui pompent énormément de produits, l’intercalaire, les fentes, etc.
Avant d’appliquer une deuxième couche, après séchage, je passe un coup de chiffon pour uniformiser le gras du produit à la surface du bois.
Deuxième couche
Pour la deuxième couche, le mélange des produits doit être à 50 %. Le produit étant plus gras, il mettra plus de temps à sécher. Nous réitérons l’opération en essayant de ne rien oublier.
Une fois secs, nous pouvons repasser le chiffon pour les mêmes raisons que la première fois.
Troisième couche
Pour la dernière couche, pas de mélange, de l’huile de lin pur.
Butées d’établi ou « bench dog »
Pour ne pas rendre le tuto trop long, vous trouverez toute la fabrication des butées établi « bench dog » en anglais, ici.
Liège pour la presse d’établi
Collage du liège à la néoprène
Pour le liège, il suffit de le coller à la néoprène.
Encoller les deux surfaces à coller et attendre que ce soit sec au toucher.
Puis appliquer ces deux surfaces entre elles sur le plateau et sur la presse.
Déboucher les trous pour laisser passer les tiges filetées et couper ce qui dépasse. On peut passer un petit coup d’abrasif.
Et voilà, notre mini établi est terminé.
Test de notre petit (mini) établi
Il n’y a plus qu’à utiliser notre petit établi et à nous maintenant, de le faire évoluer au gré de nos besoins. Vous verrez que vous vous demanderez comment vous avez fait pour vous en passer, jusque-là.
J’espère que ce tuto vous aura apporté quelque chose. Si c’est le cas, vous pouvez toujours laisser un commentaire. Ça me fera plaisir et je vous dis à bientôt.
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